Habitat
Haies, talus, grenier, grange, tas de paille, broussailles, voici les endroits les plus courants où vous pourrez trouver une fouine.
Les greniers et les granges de nos campagnes, représentent pour elle de véritables palaces ! D'abord elle est à l'abri des éléments extérieurs, en plus la présence de rongeurs et de graines lui assurent des festins de rois. Pour vous, c'est une moindre gêne et surtout, la fouine vous assure la chasse aux rongeurs qui auraient tendance à s'accroitre fortement sans elle.
Mais on en trouve aussi dans les habitations ; elle s'introduit volontiers dans les faux plafonds. Vous vous rendrez rapidement compte qu'une fouine a élu domicile chez vous car son activité nocturne est loin d'être discrète !
La fouine est un animal territorial
La fouine possède un territoire qui s'étale de 12 à 210 hectares et globalement les déplacements sont de l'ordre de quelques mètres à plusieurs kilomètres. Son territoire, elle le marque par des sécrétions, ainsi qu'en frottant son anus au sol ou sur un objet. Le marquage est fait régulièrement, notamment à partir de mars jusqu'en juillet/août, par des sécrétions des glandes anales. Ceci assure le marquage du territoire et clarifie les relations ultérieures entre partenaires.
Attention, la fouine défend ses terres, le cas échéant même contre d'autres fouines !
Les mâles ont un territoire plus étendu que celui des femelles, ils dominent d'ailleurs une ou plusieurs femelles sur leur propre territoire. Celui-ci n'est pas fixe en terme de dimensions, il est plus grand en forêt qu'en ville ou à la campagne, et il varie en fonction des saisons ; plus restreint l'hiver, plus grand l'été. Ses déplacements fluctuent également au gré des saisons ; ils sont plus importants en hiver afin de trouver de la nourriture. Mâles et femelles ne se déplacent pas non plus de la même manière, le mâle surveille plus la périphérie de son territoire, alors que la femelle reste au centre.
On remarque qu'en hiver, la fouine a tendance à se rapprocher des habitations, surtout des toits, on estime alors qu'elle a parfaitement compris que certains matériaux isolants la protègent contre le froid. Une nouvelle preuve de sa faculté d'adaptation.
D'ailleurs, après avoir envahi nos maisons, la voici en ville ! Là, elle trouve parfois refuge sous nos capots de voiture et grignote alors les fils et câbles qu'elle rencontre. Sait-on jamais, ceux-ci pourraient être une gourmandise ! Ceci dit, on doit lui reconnaitre qu'elle participe à la régulation des pigeons en milieu citadin, car elle s'en nourrit. Rassurez-vous sur un point : Du fait qu'elle ne partage pas son territoire et qu'elle est solitaire, sa présence en ville n'augure pas une invasion surpeuplée.